La ronde et autres faits divers
Le temps qui prédomine dans les différentes nouvelles est le présent de narration (la ronde p11) : l’emploi de ce temps semble obliger le lecteur à réagir aux événements qui se déroulent sous ses yeux ; le lecteur n’est donc plus un spectateur passif mais il devient ainsi le témoin actif des scènes auxquelles il assiste.
Dans ce recueil de J.M.G Le Clézio on peut aussi trouver du conditionnel pour évoquer les rêves d’une vie meilleure (O voleurs… p232) , (la grande vie… p161).
On trouve aussi l’imparfait pour évoquer des tranches de vie des personnages avant le temps d’énonciation (le jeu d’Anne, la grande vie p158, le passeur, David) On rencontre encore l’imparfait et le-plus-que-parfait pour évoquer un temps qui n’existe plus (villa Aurore p111, le jeu d’Anne, David). Les souvenirs ainsi évoqués marquent une rupture définitive avec le temps présent du protagoniste.

Chaque nouvelle présente au lecteur des éléments dramatiques, dont voici le détail:
La ronde : Un vol à l’arraché précède un accident tragique dont sera victime l’auteur du délit.
Moloch : Une jeune femme enceinte, isolée dans un mobil-home souffre de la chaleur, de la faim et de la soif. Elle accouche seule dans son habitacle de fortune pour ensuite s’enfuir avec son bébé afin d’échapper à l’assistance publique.
L’échappé : Un évadé de prison s’enfuit dans les montagnes arides. Caché dans la montagne, il souffre de faim et de soif. Finalement, dénoncé par un enfant, il est rattrapé par les soldats.
Ariane : Une jeune fille fuit l’ennui de l’appartement familial pour errer dans les rues de sa banlieue déserte. Rattrapée par des jeunes délinquants en moto, elle est poursuivie, encerclée, réussit à s’échapper ; mais, de retour dans son immeuble, elle est violée dans les sous-sols.
Villa Aurore : Un jeune homme, à la recherche des souvenirs