La rose blanche de inge scholl (analyse)
La Rose blanche (en allemand Die Weiße Rose) est le nom d'un groupe de résistants allemands, fondé en juin 1942, pendant la Seconde Guerre mondiale, et composé de quelques étudiants et de leurs proches. Ce nom aurait été choisi par Hans Scholl en référence à la romance de Clemens Brentano (Les Romances du Rosaire, 1852), ou au roman de B. Traven La Rose blanche (1929)1. Ce groupe a été arrêté en février 1943 par la Gestapo et ses membres ont été exécutés.
Contexte historique
Au cours du Troisième Reich, le régime nazi vise à endoctriner et encadrer la jeunesse allemande en créant des organisations réservées à celle-ci. Parmi ces organisations, on peut citer en particulier le Deutsches Jungvolk pour les 10-14 ans et les jeunesses hitlériennes pour les 14-18 ans. L’adhésion à ces organisations est obligatoire en Allemagne à partir de 1939. Inge Scholl, témoin privilégié de la résistance, car sœur aînée de l'un des fondateurs du mouvement, montre dans son livre la Rose Blanche la fascination que pouvaient générer ces communautés sur les jeunes Allemands :
« Autre chose nous séduisit, qui revêtait pour nous une puissance mystérieuse : la jeunesse défilant en rangs serrés, drapeaux flottants, au son des roulements de tambour et des chants. Cette communauté n’avait-elle pas quelque chose d’invincible ? »
Malgré un important mouvement d'exil dans les années 1930, des intellectuels antinazis continuent d'exprimer clandestinement leurs convictions sous le Troisième Reich. Dans le milieu universitaire, la survivance de l'esprit critique incite les étudiants à remettre en cause les principes autoritairement inculqués dans les organisations de jeunesse officielles. Tout en participant aux jeunesses hitlériennes, Hans et Sophie Scholl sont membres d'une autre organisation, la Bündische Jugend (de), interdite par le régime. À mesure que l'autoritarisme se renforce, les futurs membres de la Rose Blanche, venant en grande partie de la jeunesse étudiante de