La rose et le réséda
C'est donc en référence à des faits réels qu'Aragon écrit ce texte, qui raconte avant tout un épisode type de la Résistance. Ce texte est conçu sous forme de récit, en 3 étapes très distinctes:
Présentation des personnages avec une dominante imparfait : l'athée et le chrétien, unis par la même construction anaphorique et parallélique "celui qui croyait au ciel / celui qui n'y croyait pas"
Image de la France prisonnière
Détermination des Résistants et abolition des querelles idéologiques au nom du commun combat
Un événement : "la sentinelle tira" v. 28 = passage au passé simple dominant de l'action
La détention
L'exécution à "l'aube cruelle", et le mélange de sang
Présent de narration v. 47
L'utilité du sacrifice : le sang des martyrs nourrit une France qui redeviendra féconde : "mûrisse un raisin muscat" v. 54
Un plan élargi sur une France se redécouvrant, d'Ouest en Est - sur fond de ritournelle, presque de comptine - comme creuset unifiant des couples antithétiques, comme la rose piquante e le fade réséda.
Le narrateur intervient au présent de vérité générale pour commenter et approuver l'attitude des personnages : "Qu'importe comment s'appelle… v. 9 / Fou qui fait le délicat / Fou qui songe à ses querelles v. 22-23".
Les commentaires ont une visée argumentative, Aragon en appelle à l'union sacrée.
Le narrateur insiste sur le fait que l'insurrection contre la barbarie transcende les convictions personnelles "Un rebelle est un