La rupture révolutionnaire
|LES ETATS GENERAUX DE 1789 |
Devant le blocage politique des institutions visant à régler le blocage financier le pouvoir royal a décidé au mois de juillet 1788 de faire appel au Etats-Généraux qui connaissent par là même une sorte de résurrection institutionnelle car la dernière réunion datait du 17e siècle.
Dès lors, le pouvoir royal ne savait plus comment fonctionner concrètement. La première question a été de savoir selon quel forme de modalités concrètes ces Etats-Généraux fonctionneraient. C’est la forme de 1614 qui a été reprise dans ces grandes lignes c'est à dire une représentation des 3 ordres et à l’origine du moins d’un nombre égal de députés pour chaque ordre avec cependant un vote par ordre.
Néanmoins, il y a eu dans la période qui a suivi, l’été 1788, une effervescence politique pour savoir s’il ne conviendrait pas mieux de modifier ce fonctionnement traditionnel dans le sens de donner un poids politique plus important au Tiers-Etat. Le Conseil d'Etat a tranché la question en décembre 1988, en décidant que le nombre de députés du Tiers-Etat serait égal au nombre des députés des deux autres ordres, mais le Conseil d'Etat n’a pas tranché sur le vote par tête contre un vote par ordre.
I. L’élection des députés
Début de l’année 1789 en vertu d’un règlement électoral du 24 janvier 1789 qui a disposé que le droit de vote appartient à tout homme âgé d’au moins 25 ans justifiant d’un domicile et inscrit sur une liste des impôts. Le règlement électoral est fixé comme règlement de base, l’ancienne circonscription, comme le bailliage et sénéchaussées, a été conservée Le principe pour les deux ordres est assez simple, tous les nobles se réunissent en assemblée électorale par bailliage au sénéchaussée, il en va de même pour le clergé.
Pour le Tiers-Etat, le système est plus complexe car dans les villes les