La russie et le monde
La disparition de l’URSS est « la plus grande catastrophe géopolitique du siècle » (Poutine, Discours au Parlement, 26 avril 2005). A la suite de cette « catastrophe », l’Union éclate en 1991. Des 15 États nés, la Fédération de Russie est le premier héritier de l’ex‐URSS : Le plus peuplé : 141,9 M en 2009 (source : Rosstat). Le seul à posséder encore l’arme nucléaire La première économie de la zone ex‐URSS
D’où la volonté des élites politiques russes d’une restauration du prestige et du rayonnement russes (ex : 22e JO d’hiver en 2014 à Sotchi, sur la mer Noire), en liaison avec la prospérité retrouvée des années 2000. La Russie actuelle s’inscrit donc entre héritage et rupture. Ne peut plus prétendre au statut de superpuissance. > repenser la place de la Russie dans le système monde. Gérer au mieux l’irruption de l’économie de marché après plus de 70 ans d’économie administrée. Redéfinir les rapports entre l’État et l’individu après la quasi disparition du filet de protection de l’État.
D’où la définition depuis bientôt 20 ans d’un nouveau modèle social, économique, politique, et des nouvelles formes d’organisation géographique qui en découlent. Il s’agit bien d’un nouveau modèle sui generis, profondément original, et pas d’un pays en transition vers un système plus ou moins libéral et démocratique, à l’européenne ou à l’américaine. Après dix années de choc et de désorganisation – la décennie Eltsine – l’ère Poutine (2000 à aujourd’hui) marque l’accélération du passage à une vision réaliste de la place de la Russie nouvelle dans le monde. La « restauration poutinienne » met en place une recentralisation politique sans remise en cause de l’économie de marché, même si l’État veille à ses prérogatives dans tous les secteurs jugés stratégiques. Trois idées essentielles structurent cependant la