La russie a la veille de son adhesion a l'omc
L'adhésion de la Russie à l’OMC a été approuvée le 10 novembre 2011 par le groupe de travail ad hoc de l'OMC. Après 18 ans de négociations, la Russie adhérera finalement à l'Organisation mondiale du commerce. Sa candidature devrait être entérinée à la mi-décembre à Genève, lors de la conférence ministérielle des 153 pays members.
Le president du group de travail ad hoc, l'ambassadeur Stefan Johannesson, a qualifié cette adhésion comme étant "un résultat historique pour l'OMC".
Notons que Pékin a mis 15 ans à s'entendre avec l'OMC. Moscou aura battu son record. Après l'adhésion de la Chine en 2001, la Russie demeurait le seul acteur majeur de l'économie à ne pas faire partie de l'organisation. Désormais, l'OMC couvrira 98% du commerce international, contre 94% précédemment.
Durant toutes ces années de négociations, les obstacles ont été nombreux. Moscou se voyait reprocher notamment ses efforts pour combattre le piratage, ou encore le protectionnisme excessif et les tarifs douaniers exorbitants.
Par l’ironie du sujet, ce ne sont pas les Occidentaux qui s’étaient opposés le plus obstinément à l’adhésion, mais d'anciennes républiques soviétiques. Alors que l'Union européenne et les États-Unis avaient déjà donné leur feu vert en 2004 et en 2006, l'Ukraine avait utilisé son véto, dont dispose chacun des membres de l'OMC, pour bloquer la candidature de la Russie dès sa propre entrée à l'organisation en 2008. La cause en est – le différend qui avait éclaté entre la Russie et l’Ukraine sur le prix de vente et le transit du gaz russe sur le territoire ukrainien.
Pour entrer à l'OMC, chaque pays-candidat doit engager des négociations au niveau bilatéral avec des États-membres, concernant leur accès mutuel au marché, ce qui explique la longueur du processus. Les trois dernières années les négociations pour la Russie avaient été bloquées par la Géorgie, membre de l'OMC depuis 2000, à cause d'un litige frontalier.
Cependant, grâce aux bons offices de la