La règle des 3% de deficit est-elle toujours suffisante?
Le gouvernement français, s'est engagé en début d'année auprès de la Commission Européenne à ramener le déficit public du pays à 3% du PIB en 2013. Cet engagement transmis à Bruxelles sous forme d'un programme de stabilité expose la volonté du gouvernement de mettre en place une politique drastique concernant les déficits publics, puisqu'il s'agira de trouver approximativement 100 milliards d'euros d'ici à 2013, selon l'OFCE. La règle des 3% de déficit, devenue référence cardinale depuis son apparition dans le traité de Maastricht de 1992 puis reprise par le Pacte de Stabilité et de Croissance ( PSC ) lors du Conseil Européen d'Amsterdam en 1997, elle n'a depuis de cesse de faire des émules. On parle même d'une possible inscription de ce critère dans la Constitution Française ( à l'instar de l'Allemagne ). Aussi, il s'agira de montrer l'efficacité et la suffisance de ce critère en théorie et d'en développer les limites révélées par la pratique.
Les Néoclassiques prônent un assainissement des finances publiques, il s'agit aujourd'hui d'endiguer l'ascension de la dette. Aussi, appliquer une politique budgétaire de consolidation apparaît suffisante sinon nécessaire. La règle des 3% du PIB de déficit serait alors une réponse intéressante à la conjoncture actuelle, en effet, elle entrerait dans la théorie de la soutenabilité dans le sens où /Selon le PSC, la règle des 3% est efficace puisque celle-ci soutient activement la croissance. En effet, si les pays concernés par cette règle parviennent à réduire leur « déficit structurel » suite évènements conjoncturels inattendus et importants- c'est à dire pendant une phase de redressement conjoncturel- elle leur permettra d'avoir une marge intéressante qui pourra ainsi soutenir la croissance. Il est également dit qu'en théorie, la règle des 3% de déficit à des effets favorables à long terme, aussi, ce niveau de déficit étant faible il dynamiserait la croissance en