La réforme britannique de Thatcher
La réforme britannique n’est pas essentiellement la réforme Thatcher. C’est vrai que Magret Thatcher a bien initiée et a impulsé la réforme de l’administration publique, mais la réforme britannique était beaucoup moins controversée que ne le laisse entendre le terme réforme Thatcher. L’aboutissement et la consolidation de la réforme Thatcher en la présence même de consensus au Royaume-Uni, ne pouvait être rendue possible sans l’apport de deux de ses successeurs, notamment, le conservateur John Major et le travailliste Tony Blair. Cependant, la réforme britannique de l’administration publique ne peut être comprise sans se rendre compte du contexte qui a marqué la Grande Bretagne depuis les années 70.
Margaret Thatcher en tant que première ministre de la GB, s’est trouvée face à une crise économique et sociale très pesante, et d’un l’Etat social-démocrate dégénéré qui coûte cher pour satisfaire ses clients, et qui ne fait que reconduire les programmes sociaux d’année en année sans aucune issue. Leader charismatique, avec une idéologie radicale, fortement ancrée à droite, elle voit dans les valeurs libérales auxquelles elle croit, la clé de voûte pour sortir de l’impasse économique dont se trouve le pays, en prouvant que le politique peut changer la société.
Ainsi, Margaret Thatcher, tout en empruntant les valeurs du privé, a entreprit une réforme d’une des plus vieilles institutions publiques du monde -qu’est la fonction publique britannique- dont les orientations fondamentales seront cautionnées et entérinées par ces successeurs.
Il y a eu cinq phases de la réforme britannique, forcée par Margaret Thatcher, et cautionnée par son successeur conservateur, John Major. La première phase était de la préparation, marquée par un recours massif à la privatisation des services publics suivie d’une forte déréglementation pour réduire le rôle de l’Etat entant que social-démocrate au profit du privé à partir d’une forte idéologie