La république et l’ordre (fevrier 1848 – décembre 1851)
(FEVRIER 1848 – DÉCEMBRE 1851)
Dans la France parlementaire de Louis-Philippe Ier, les crises se succèdent : situation économique dramatique, mauvaises récoltes, immobilisme du Gouvernement et inégalités politiques finissent par déclencher la colère du peuple français. La révolution de Février éclate dans Paris le 23 février 1848, Guizot, le Premier ministre est poussé à la démission. Cependant, le peuple n’est toujours pas satisfait, et le 24 février 1848, Louis-Philippe Ier abdique en faveur de son petit-fils, encore enfant. Les insurgés prennent alors d’assaut le Palais des Tuileries, et le changement de régime se fait dans une relative confusion : la République est proclamée par les députés les plus à gauche qui veulent empêcher la répétition de 1830, c’est-à-dire la nomination d’une régente ou d’un lieutenant général. Le peuple hurle aussitôt de joie : grâce à la proclamation de la République, les détenteurs du pouvoir l'exerceront désormais en vertu d'un mandat conféré par le corps social, au suffrage universel, rompant avec le système politique censitaire de la monarchie de Juillet. Le fonctionnement social s’en trouve alors bouleversé et les règles qui devaient le garantir sont alors éditées selon les valeurs de la République. L’ordre social égalitaire propre à la IIe République suffira-t-il à ramener l’ordre des rues ? En somme, l’ordre est-il compatible avec cette République ou bien dépend il de l’exécutif au pouvoir chargé de mettre en œuvre les lois républicaines ? Lors du Gouvernement provisoire de la République, les révoltes furent encore nombreuses malgré les mesures radicales adoptées par les républicains dans le but d’aboutir à un nouvel ordre social plus égalitaire. Mais l’apogée de ce désordre verra le jour pendant la révolution de Juin 1848 maîtrisée par le Général Cavaignac, et donnera naissance au « Parti de l’Ordre ». Ce n’est qu’avec la présidence de Louis Napoléon Bonaparte, proclamé par l’ordre des