La résistance en bretagne
Durant les années 1940-1941, la résistance bretonne a été faible, même si la mémoire a été impressionnée par des gestes spectaculaires comme le départ des 133 pêcheurs de l'île de Sein pour Londres ou le déploiement du drapeau tricolore sur la cathédrale de Nantes par deux jeunes le 11 novembre 1940. Quelques personnalités ont marqué ce premier temps de la résistance en Bretagne : Estienne d'Orves à Nantes, le colonel Rémy et la confrérie Notre-Dame, à Lorient l'ingénieur Stosskopf.
Au parti communiste, certains militants entrent en résistance dès début 1940 comme Charles Tillon. Deux tendances s'affirment :celle des attentistes et celle qui préconise l'action immédiate. Trois jeunes militants communistes assassinèrent à Nantes le colonel HOTZ, déclenchant les représailles et l'exécution des 50 otages de Chateaubriand et de Nantes en octobre 1941..
En 1943-44, les réseaux se mettent en place : des réseaux de renseignement(Kaer, Alliance), des réseaux d'évasion et d'action comme le parutage d'armes avec le commandant Guyodo. Avec l'établissement du Service du Travail Obligatoire, les mouvements comme l'OCM et Front national se développent.
Quelle était l'origine sociologique des résistants ? les recherches historiques menées sur les cinq départements bretons permettent de souligner l'importance des jeunes de 20-30 ans qui composaient 45 % de la résistance ; les femmes représentaient entre 10 et 15 %, ce qui est important dans le contexte de l'époque ; on citera l'action hautement distinguée par la République au lendemain de la libération des filles Pondard à Saint-Marcel. Les résistants sont majoritairement des citadins, issus surtout de la Basse-Bretagne.
A partir du recensement des cartes de demande de reconnaissance, on a pu préciser l'origine professionnelle de la résistance : nombreux sont les ouvriers, artisans, commerçants, mais le secteur public est sur-représenté, tandis que le monde des paysans est sous-représenté avec 10