La réthorique
La rhétorique en termes de définition simplifiée, c’est l’étude des « figures », c’est-à-dire, l’usage de la langue qui « s’éloigne plus ou moins de ce qui en eut été l’expression simple et commune », selon Fontanier. Ainsi, il n’y a pas de figure sans écart. Il est question ici d’écart entre le langage littéraire et le langage ordinaire.
La question des figures revient de manière récurrente dans les discussions sur la littéralité des productions écrites comme dans leur réception. Mais ces discussion concernent le texte et non le langage dans son utilisation ordinaire, il est vraie que quand on parle de la littérature, on ne peut plus ignorer la dimension sociologique du fait littéraire. Mais il faut accepter aussi que le travail stylistique de l’écriture soit très apprécié. Dans Le Degré zéro de l’écriture, Barthe avance que « l’écriture sera sauvée non pas en vertu de sa destination mais grâce au travail qu’elle a coûté. L’usage des figures du discours creuse en effet l’écart entre le langage dans son usage ordinaire et création littéraire.
Toutefois, cette notion d’écart a été fortement critiquée d’abord par Spitzer, Jakobson et à leur suite la nouvelle rhétorique ou Cohen. Dans la rhétorique générale du groupe U, l’écart est établie par rapport à une norme : « La littérature et d’abord un usage singulier du langage ». Cela suppose donc une rupture entre le discours littéraire et un ordre probable et attendu.
Aperçu historique : Etymologiquement parlant, figure vient du mot latin figura qui signifie au départ forme plastique. C’est à Cicéron que l’on doit son intégration au lexique rhétorique avec un sens qui reste général : les genres de l’éloquence.
Le sens actuel apparait peu après grâce à Quintilien qui lui donne une assise rhétorique.
II. La rhétorique, l’art de persuasion :
La conception de la rhétorique connait des évolutions au cours des siècles. Selon Aristote, elle est assimilée à l’art de persuasion par le