La révolution 10
La réaction Thermidorienne juillet 1794 - novembre 1795
Thermidor an II - Brumaire an IV
La réaction politique et économique
La réaction politique et la chute des Jacobins
La victoire du Centre
Le matin du 28 juillet (10 thermidor), les députés de la Convention sont accueillis par des acclamations à leur sortie des Tuileries et les moins acclamés ne sont pas Tallien, Barras ou Fréron. Ces bourreaux d'hier sont aujourd'hui les coqueluches de la foule parisienne. Derrière eux, le "Ventre" de la Convention allait enfin prendre le pouvoir. Tout ce centre qui était resté tapis et silencieux depuis bientôt deux ans, tous ceux qui avaient suivi la Montagne contre la Gironde il y a 12 mois puis qui s'étaient prononcés contre Robespierre il y a quelques jours reprenaient courage. Un parti nouveau se constituait écartant d'une part les Montagnards les plus impliqués dans la Terreur et d'autre part la droite de la Convention. Lindet et Cambacérès dans des discours différents justifieront cependant la Terreur passée mais la réprouveront pour l'avenir, tous deux parleront d'unions et annonceront la fin de la révolution. La Convention ne reniait pas l'' uvre accomplie, Marat allait être transféré au Panthéon le 21 septembre 1794.
Le remaniement gouvernemental
Le 29 juillet (11 thermidor), sur proposition de Tallien, la Convention décrétait que les différents comités révolutionnaires seraient renouvelés par quart chaque mois. Prieur de la Côte d'Or et Jeanbon Saint André furent les premiers écartés remplacés par Tallien et Thuriot. Attaqués par le pamphlet "La Queue de Robespierre" Billaud-Varenne, Collot d'Herbois et Barère démissionnèrent peu après du comité de salut public qui voyait ses attributions réduites à la diplomatie et à la guerre, David était exclu du comité de sûreté générale. La Terreur abandonnée, le Tribunal révolutionnaire n'était plus occupé qu'à juger les terroristes et ceux-là même qui y siégeaient hier encore.