La révolution 4
Les réformes
(Automne 1789-Automne 1790)
La Fayette ou Mirabeau
Après l'installation du roi à Paris, les désordres s'apaisèrent dans la capitale. En province et dans les campagnes, quelques troubles ponctuels éclataient encore ici et là visant à l'abolition complète des droits seigneuriaux.
Dans la France entière et surtout à Paris, l'homme clé du moment est La Fayette. Après les événements d'octobre, il s'estime être le sauveur du roi et de la reine. Tous deux le détestent mais n'ayant pas le choix, feignent d'accepter ses conseils et ses services.
Sa popularité est immense dans la capitale, où il devient rapidement l'idole des partisans d'une révolution bourgeoise tendant à mettre en place une monarchie constitutionnelle. Par sa fonction à la tête de la Garde Nationale, par son ascendant sur les hommes, sa courtoisie et sa modération envers les plus démunis, son courage et son implication lors des troubles ou manifestations il parvient à désamorcer les tensions les plus explosives. Sûr de sa popularité, il vise le plus haut pouvoir, c'est-à-dire le poste de Premier ministre d'un roi constitutionnel. Deux rivaux ne voient pas d'un très bon oeil cette popularité. Le duc d'Orléans qui convoite toujours le trône et Mirabeau qui se voit lui aussi Premier ministre. Le futur Philippe Egalité sera rapidement écarté. La Fayette l'incitera à partir pour Londres suite aux soupçons qui pèsent sur lui et sur sa responsabilité lors des émeutes de Versailles. Il ne rentrera qu'en juillet 1790. Reste Mirabeau homme d'une toute autre trempe. A l'issue d'âpres discussions et manoeuvres politiciennes Mirabeau se voit fermer les portes du premier ministère par le décret du 7 novembre 1789 interdisant à tout membre de l'Assemblée Nationale d'occuper une fonction ministérielle pendant toute la durée de la session.
Mirabeau enfin écarté, le pouvoir et la popularité de La Fayette vont croître et prospérer jusqu'à l'été 1790.
Les débats à la