La révolution de février 1848
Révolution parisienne classique : soudaineté, impréparation et violence.
I Les causes 1 mécontentement social et politique - crise financière et crise agricole, donc industrielle liée aux mauvaises récoltes de blé et de pommes de terre dès 1846 → disette, agitation rurale, chômage (cf. 1787-1789) - crise politique liée au refus du roi Louis-Philippe Ier d'accorder des réformes électorales et parlementaires ; le régime est terni par une série de scandales 2 réhabilitation de la Révolution française et de la République - présence dans la mémoire collective de 1789 et 1792 - souvenirs de gens ayant vécu 1789 et 1792 (cf. Dupont de l'Eure) - influence exercée par les oeuvres d'historiens comme Jules Michelet, Louis Blanc et Lamartine - retour des cendres de Napoléon Ier (1840) dans un esprit de réconciliation nationale → légende napoléonienne ravivée
3 populisme et romantisme (esprit quarantehuitard) - exaltation du Peuple (cf. Michelet), réservoir de forces saines et neuves, et de la culture populaire (découverte du folklore) - idéalisme, optimisme, remords social («socialisme de pitié», messianisme («ère nouvelle»), religiosité et catholicisme social (le Christ = le Divin Ouvrier) → l'homme est foncièrement bon
II Révolution politique 1 campagne des banquets (été 1847 → fin février 1848) - grand succès des banquets organisés en province - toasts politiques revendiquant des réformes politiques limitées - interdiction du dernier banquet à Paris → heurts entre manifestants et soldats, la Garde nationale se déclare pour la réforme → morts → cadavres promenés à travers Paris → révolution (24 février)
2 restauration de l'Une et l'Indivisible - rejet de l'abdication de Louis-Philippe en faveur de son petit-fils, fin définitive de la monarchie en France - proclamation de la