La révolution verte
Ce processus peut être résumé par la formule : RV = VHR + NKP + H2O, mettant l'accent sur la combinaison de facteurs essentiels que sont l'utilisation de variétés à haut rendement (VHR), d'intrants (NKP, soit des engrais ou produits phytosanitaires) et l'importance de l'irrigation (H2O).
Le terme « révolution verte » désigne le bond technologique réalisé en agriculture au cours de la période 1960-1990, à la suite de progrès scientifiques réalisés durant l'entre-deux-guerres. Elle a été rendue possible par la mise au point de nouvelles variétés à haut rendement, notamment de céréales (blé et riz), grâce à la sélection variétale. L'utilisation des engrais minéraux et des produits phytosanitaires, de la mécanisation et de l'irrigation y ont aussi contribué. Elle a eu pour conséquence un accroissement spectaculaire de la productivité agricole (mais les estimations de cette augmentation restent encore très controversées1) et a permis d'éviter les famines catastrophiques, avec pour résultat une augmentation sans précédent de la population mondiale depuis 1950.
Les racines mexicaines[modifier]
On peut dater le lancement de la "Révolution Verte" de 1943 avec la création de l'Office of Special Studies, né de la collaboration entre la Fondation Rockefeller et l'administration présidentielle de Manuel Ávila Camacho au Mexique. Le prédécesseur de Camacho, Lázaro Cárdenas, était un partisan de la réforme agraire, inscrite dans la Constitution mexicaine de 1917 mais délaissée par ses prédécesseurs jusqu'à son élection en 1934. Il noue, dès son entrée en fonction, une alliance politique avec la paysannerie mexicaine en soutenant la constitution de la Confédération nationale paysanne qui vient se placer dans l'orbite