« La séparation des pouvoirs dans la constitution des etats-unis »
« Il n’y a point encore de liberté si la puissance de juger n’est pas séparée de la puissance législative et de l’exécutrice » disait MONTESQUIEU (1689-1755) dans son célèbre ouvrage De l’esprit des Lois (1748). Autrement dit, la liberté implique la séparation des pouvoirs ; MONTESQUIEU définira alors clairement le fait qu’il existe trois pouvoirs, plus connu sous le nom de Trias Politica : le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire. Selon sa théorie, ces pouvoirs doivent être détenus par des organes distincts les uns des autres (séparation horizontale) afin d’assurer la liberté et d’éviter à tout prix le despotisme. MONTESQIEU, avec De l’esprit des Lois et par la reprise des travaux de John LOCKE (1632-17014), a ainsi profondément influencé les esprits constituants des siècles suivants. On distingue donc principalement dans la pratique deux types de séparation des pouvoirs : la séparation stricte des pouvoirs (chacun des titulaires des deux pouvoirs est isolé dans son rôle), caractéristique du régime Présidentiel ; ainsi que la séparation souple des pouvoirs, en général inhérente au régime Parlementaire. Ce dernier, né en Angleterre au XVIIe siècle, implique une collaboration entre les pouvoirs dans une même direction politique. Le sujet pose alors la question de l’organisation des pouvoirs aux États-Unis, autrement dit, comment la séparation des pouvoirs édictée théoriquement dans la Constitution américaine est-elle mise en pratique réellement. Adoptée le 17 Septembre 1787 à Philadelphie, la Constitution instaurant alors un régime de type Présidentiel du fait de la stricte séparation des pouvoirs qu’elle impose (I). Cependant, l’Histoire révèle que bien souvent lorsque les pouvoirs sont séparés d’une façon trop stricte, ne permettant donc pas aux différents organes de communiquer entre eux, il en résulte des coups d’État (par exemple, le coup d’état