LA SALLE DES MACHINES
Le théâtre au XVIIIème siècle : un phénomène de société
Que ce soit à Paris ou en province, les nobles et bourgeois aisés apprécient le théâtre. A Paris, ils se rendent dans l’un des quatre théâtres de la ville :
L’Opéra
Le théâtre des Italiens (rappelé en 1715)
L’Opéra Comique
La Comédie Française De plus, les théâtres de foire et les théâtres de boulevard prolifèrent. En province, on trouve peu de théâtre mais pendant la Régence, ceux ci se multiplient ; on y joue les mêmes types de pièce qu’à Paris. De 1715 à 1750, il y aura 266 créations théâtrales : un record !
Les conditions du spectacle La scène est rectangulaire ou trapézoïdale, les risques d’incendie sont élevés, la scène étant éclairée par des bougies. Les spectateurs sont debout sur le parterre, on trouve des places sur la scène même, et ce, jusqu’en 1759. Il n’y a pas de metteur en scène, souvent le dramaturge est chef de troupe. Beaumarchais, sera le premier metteur en scène à se nommer comme tel. Les représentations se font à 17 heures avec deux œuvres: une longue et une plus courte. Le public est constitué d’habitués et de versatiles (surtout les provinciaux et les étrangers). La «claque» impose toujours sa loi. La condition des acteurs et leur niveau de vie augmente peu à peu.
Les auteurs Les œuvres ne sont pas protégées et la notion de droits d’auteurs n’a pas encore été exploitée. On distingue : les acteurs - auteurs (comme Dancourt) les auteurs riches (comme Voltaire) les auteurs qui aspirent à vivre du théâtre (comme Marivaux) Pour la comédie, trois auteurs se détachent :
Regnard
Dancourt
Dufresny
Puis une nouvelle génération d’auteur fait surface :
Destouches
D’Orgeval
Marivaux
En 1756, la comédie devient de plus en plus moralisante
La censure Elle est plus que jamais la règle, elle se fait soit