La Sanction Artistique Des Abus Du Regime Communiste Dans La Roumanie Postedecembriste
Cette présentation se propose d’analyser la manière dans laquelle les artistes visuels de la Roumanie post-décembriste ont utilisé leur droit à la libre expression, obtenu après la Révolution de 1989, pour sanctionner, à travers l’art, les abus commis par le régime communiste. De plus, je veux voir comment le message transmis à travers divers types de manifestations artistiques a été aperçu par le grand public, mais aussi par les critiques d’art. Ma réflexion sur la manière artistique d’amender les contraintes imposées par le communisme s’inscrit dans le contexte de la transition vers la démocratie, un processus où on voit l’émergence des nouveaux moyens artistiques et une effervescence dans la pensée des Roumains, désireux de faire usage de ce droit à la liberté d’expression, si difficilement regagné. Le but ultime de mon exposé est de relever la relation étroite qui s’établie entre l’art et la politique, une relation qui s’est avéré, à la fin, d’être d’interdépendance. Pour plus de 40 ans, l’art roumain a suit une seule direction – celle du réalisme socialiste, courant qui a été proclamé comme obligatoire dans l’Union Soviétique en 1934, à l’occasion du Premier Congres de l’Union des Ecrivains, et qui a du être une manière d’uniformisation de tous les artistes soviétiques.1 Si dans l’Hongrie et dans la Tchécoslovaquie on observe un sens de la résistance, si dans le Pays Baltes on a à faire avec un processus de russification, en Albanie et en Roumanie on s’est confronté avec une contamination idéologique totale2. En analysant les Constitutions communistes roumaines, on voit que le droit à la liberté de conscience est garanti par chacune d’entre eux, mais, quand même, dans toute cette période on ne peut pas parler de la liberté de faire de l’art pour l’art, mais on parle seulement d’un art engagé, politisé3, mis à la disposition du Parti pour promouvoir son