La santé
Aux États-Unis, l’histoire a fait le buzz. Mohamed Bassiouny, dentiste à la Temple University School of Dentistry (Philadelphie), a récemment publié une étude qui remet en cause la consommation de sodas allégés en sucre. Selon lui, les dégâts sur les dents seraient aussi dramatiques et irréversibles que pour les accros au crack ou à la méthamphétamine, deux drogues principalement fumées à l’aide d’une pipe.
À première vue, cette annonce est inquiétante. Faut-il vider toutes ses canettes dans l'évier (et en profiter au passage pour déboucher les canalisations) ? Pas de panique. Du moins pas trop. Si les sodas light sont accusés de nombreux maux, comme de favoriser le développement du diabète de type 2 ou de maladies cardiovasculaires, il faut modérer l'action qu'ils peuvent avoir dans la bouche. Car l'étude en question, publiée dans la revue General Dentistry, est également loin d'être irréprochable...
Sodas light, crack, méthamphétamine : les dents trinquent
En général, les recherches scientifiques portent sur un nombre plus ou moins important de sujets, à l'exception des maladies très rares qui n'affectent que quelques personnes dans le monde. Dans cette étude, seuls trois cas ont été décrits. Parmi eux, une femme trentenaire buvant environ deux litres de sodas light tous les jours depuis près de cinq ans. Une situation à priori loin d'être exceptionnelle. Et lorsqu’elle s’est présentée au médecin, ses dents étaient tellement détériorées et érodées qu’il a fallu toutes les