La seconde république
Alexis de Tocqueville disait que la Révolution de 1848 fût moins une lutte politique qu'un combat de classes. Ce fut la première des révolutions sociales et la Constitution fût le reflet de ce problème. Cette Constitution tenta de concilier un gouvernement fort avec la poussée démocratique.
Le 23 avril, une assemblée nationale constituante fut élue au SUD. Cette assemblée mit beaucoup de temps à élaborer une Constitution qui consacre le retour à la république mais qui témoigne de la confusion des idées. Influencée par Tocqueville, elle met en place un régime de type présidentiel.
Une déclaration des droits est incorporée dans la Constitution. Elle est assez mélangée (elle évoque Dieu). Elle vise à protéger les citoyens et à mettre à leur portée l'instruction indispensable.
La Constitution affirme d'abord le principe de souveraineté populaire en disposant que la souveraineté réside dans l'universalité des citoyens français. Il s'agit là d'un mélange entre souveraineté nationale et souveraineté populaire.
La dimension démocratique est clairement affirmée par l'établissement du suffrage universel et donc le renoncement au suffrage censitaire.
Le pouvoir législatif est confié à une assemblée unique de 170 membres élus pr trois ans au SUD.
Le pouvoir exécutif est attribué à un Président de la république : c'est le 1er élu au SUD pour 4 ans mais il n'est pas immédiatement rééligible. Il détient l'intégralité du pouvoir exécutif, il nomme et révoque les ministres. Il n'a pas le droit de dissoudre l'assemblée. On note cependant qu'il participe au travail législatif. La séparation des pouvoirs n'est donc pas stricte. Le président a un droit d'initiative et il présente chaque année un message à l'assemblée. Il promulgue des lois et il a le droit de demander une nouvelle délibération.
La Constitution mélange les éléments du régime présidentiel mais certaines caractéristiques du régime parlementaire sont présentes notamment le droit d'entrée