La seconde surprise de l’amour
Le vendredi 8 mars nous sommes allés au Théâtre de la Licorne pour voir La seconde surprise de l’amour, une pièce de Marivaux mise en scène par la compagnie Tandaim d’Alexandra Tobelaim. Après le décès de son mari six mois plus tôt, la Marquise, inconsolable, trouve refuge dans l’amitié d’un Chevalier lui aussi accablé par l’abandon de sa maîtresse. Mais dans leur combat contre l’amour, tout deux en oublient leur cœur, et avec l’aide de leur servants réussiront, après plusieurs malentendus, à vivre pleinement un second amour.
La scénographie de cette pièce est assez moderne, le décor est une structure en bois avec des portes fenêtres coulissantes. La structure se compose de six petites salles, correspondants au nombre de personnages, Hortensius, le pédant, côté jardin dans une sorte de bibliothèque, à sa droite une sorte de patio où se tient Lisette, la suivante de la Marquise, à côté des escaliers qui montent vers la salle de bain où va se loger celle-ci, en dessous une salle que nous voyons s’allumer mais inhabitée. Côté cour, une salle avec un gros fauteuil et une guitare électrique où le Comte se rend, à sa droite un endroit où Lubin, le valet du Chevalier, se tient, et enfin, la salle de bain du Chevalier. Nous remarquons un effet miroir entre les deux partis, les deux servants dans des endroits indéfinis, prêts à agir, la Marquise et le Chevalier dans leur salle de bain. Nous voyons aussi des éléments du décor, comme la tombe du mari de la Marquise avec des fleurs posées dessus côté jardin, et des petits tabourets en livres pour accueillir les lectures. La Marquise le Chevalier et leurs suivants arrivent sur scène du fond de la salle, la scène est éclairée mais les salles sont plongées dans le noir, au fur et à mesure elles s’allument, par des clignotements, comme des néons qui marchent mal, les murs sont faits de tapisserie grise, la lumière produite est blanche, mais à la vue, il semble qu’elle soit bleue électrique.