La segregation
La ségrégation raciale aux Etats-Unis.
Les noirs d’Amérique furent des esclaves, privés de toute liberté, avant d’être des exclus du système politique.
En 1790, le premier recensement de la population américaine établit que sur les 3,9 millions d’habitants que compte la jeune République, 19,3% sont noirs. On compte 697 624 esclaves sur les 757 181 noirs qui vivent dans le pays, à 90% ans les Etats du sud.
Pourtant, d’après la Déclaration d’indépendance, « tous les hommes naissent égaux… ». La Constitution fédérale (1787), en revanche, reconnaît l’existence de l’esclavage.
Les grands propriétaires terriens recherchent cette main d’œuvre soumise, peu coûteuse, capable de résister au climat subtropical. Les esclaves cultivent le tabac, le maïs, la canne à sucre et surtout le coton. Ils servent aussi de domestiques.
Malgré l’essor du mouvement abolitionniste au milieu du XIXème siècle, l’esclavage n’est pas remis en cause jusqu’à la guerre civile (1861- 1865), conflit économique, politique et culturel. Le gouvernement fédéral, avec à sa tête le nouveau président Abraham Lincoln, proclame l’émancipation des esclaves.
LA SEGREGATION :
A la fin du conflit, le 13eme amendement à la Constitution supprime l’esclavage (1865), tandis que le 14eme (1868) reconnaît les mêmes droits, « la protection égale des lois » à tous les citoyens des EU. Le 15eme (1870) interdit de restreindre le droit de vote à des citoyens pour « cause de race, couleur ou condition antérieure de servitude ». u Or, les esclaves libérés ne possèdent pas de terres, il leur est à peu près impossible de sortir de la pauvreté. Les noirs peuvent voter, ont des élus qui siègent dans les assemblées législatives. Mais cette égalité politique ne dure guère. Une fois, les troupes fédérales (du Nord) parties des Etats vaincus (ceux du Sud), l’hostilité d’une majorité de blancs à l’égard des noirs, considérés comme inférieurs, ressurgit. Des mouvements racistes comme le