La situation de la femme en grèce
La condition des femmes a varié selon les lieux (Athènes ou Sparte par exemple) et selon les époques. Elles avaient sans doute plus de liberté à l'époque homérique et archaïque qu'à celle de Périclès. Au V° et IV° siècles en effet, elles sont rigoureusement exclues de la vie de la cité et confinées à l'intérieur de la maison. L'idée d'une "nature" différente chez l'homme et la femme permet d'ailleurs de justifier la stricte séparation des rôles et des espaces dévolus à chacun. (Xénophon, Economique)
Jusqu'à leur mariage les jeunes filles ("parthénoi") grandissent à l'ombre du "gynécée", appartement réservé aux femmes (de "gunè", femme, et "oikia", maison). Elles ne peuvent en sortir que pour de rares occasions, la fête des Panathénées par exemple, puisqu'elles participent à la procession. Le reste du temps, elles doivent se tenir à l'écart de tous les regards masculins, même ceux de leur propre famille. Elles n'apprennent que les travaux ménagers et quelques rudiments de calcul, lecture, musique auprès d'un membre de la famille ou de la domesticité. ( Xénophon, Economique)
Une fois mariées, elles restent encore recluses à la maison. Mais cette règle s'applique moins rigoureusement aux femmes des classes pauvres (Ménandre, fragment 546) qui n'ont pas d'esclaves pour faire leurs courses et doivent contribuer elles-mêmes aux recettes du ménage, la mère d'Euripide par exemple vendait des légumes sur l'agora. Elles peuvent se recevoir entre elles mais les seules occasions de paraître en public sont certaines fêtes religieuses ou cérémonies