La situation des salariés
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Les notaires stagiaires sont en colère. Ils critiquent sévèrement les conditions d'accès à la profession de notaire. Selon plusieurs d'entre eux, ces conditions sont draconiennes. "Nous souffrons énormément. On subit une forte pression due tout d'abord aux conditions du stage qu'on effectue pour accéder à la profession. Un stage qui est d'ailleurs très mal rémunéré (de 1000 à 3000 dirhams)", affirment beaucoup d'entre eux. "Pour être notaire, il faut passer au moins 4 ans de stage après une licence en Droit. Il convient de noter qu'un stagiaire brillant peut prendre à sa charge la quasi-totalité du travail de l'étude. En plus la préparation de l'examen qui demande au moins une année de travail acharné. Et si on mesure le programme à étudier, je vous jure qu'il dépasse le 1m50 de hauteur.", déplore l'un des stagiaires. En effet, devenir notaire est actuellement synonyme d'un véritable parcours du combattant. Il faut, au minimum, quatre années de stage au sein d'une étude de notaire sanctionnées par deux examens au terme de chaque période de deux ans. Si le stagiaire réussit l'examen professionnel final, il est nommé notaire par Dahir royal, un document qu’il récupère au ministère de la Justice. Si le stagiaire échoue, la durée du stage perdure. Il y a des notaires qui ont passé plus de dix ans de stage avant d’accéder au statut de notaire professionnel. "La majorité d'entre nous, ayant dépassé la trentaine, attend son diplôme pour pouvoir enfin vivre sa vie et fonder une famille, un rêve reporté d'année en année.", ajoute-t-il l'air désespéré. Contacté par ALM, Noureddine Skouked, président du Conseil d’administration de la Chambre nationale du notariat moderne, précise que "La profession du notariat au Maroc est régie par des textes juridiques prévus dans le Dahir du 14 mai 1925. Les conditions d'accès sont très difficiles. Elles ne sont pas de simples formalités." Pour faciliter l'accès à la profession du notariat et réorganiser celle-ci, un projet de réforme,