La société française
Le terme de société française est employé très souvent. Il semble compris de tous sans difficulté particulière. Les sondages, les études de marketing interrogent la société sur ses préférences électorales, ses produits de consommations préférés. Or, lorsqu’il s’agit de définir le terme de société, cet espace familier, dans lequel s’inscrivent toutes les pratiques-individuelles ou collectives-et toutes leurs représentations révèle finalement une réelle opacité, une substance bien plus complexe, et difficile à appréhender.
Attardons nous en effet sur le terme même de société. Etymologiquement, le terme de société provient d’un terme latin « socius » qui signifie « compagnon, associé ». La société semble ainsi définir un groupe d’individus qui partagent des éléments de vie, et qui s’associent pour améliorer leur condition commune, les biens de la collectivité et peut-être même fondé un destin commun. L’emploi même du singulier-la société- donne la représentation d’une unité du social, des relations entre les individus. Il convient par conséquent de se demander, quel peut-être le mortier de cette société, ce qui fait que cette société se veut être « unie, unitaire », et de s’interroger sur les origines de cette unité et de son développement dans le temps. En effet, cette unité française ne peut être comprise ni même envisagée sans une connaissance minimale à défaut de pointue de l’Histoire de France et de ce que j’oserai appeler « l’Invention de la France ». Cette France est en effet le fruit d’une histoire riche, faite de guerres, d’invasions, de révolutions, d’idées et idéaux menés tambours battants qui ont mené la France jusqu’à sa position actuelle d’Etat puissant, influent sur la scène internationale. Cette histoire a contribué à sculpter, façonner le territoire français jusqu’à sa forme actuelle.
Mais si le territoire a été façonné par l’histoire de France, la société française est une notion bien plus