La société d'ancien regime
Une société majoritairement rurale.
Sur plus de 20 millions de sujets (personne soumise à l’autorité d’un souverain auquel elle doit obéissance) dans le royaume au XVIIe siècle, 85% sont des ruraux. L’agriculture, peu productive, mobilise 75% des hommes.
La plupart des terres dépensent d’une seigneurie ou s’exerce l’autorité d’un seigneur noble, ecclésiastique ou bourgeois. Il n’en exploite lui-même qu’une partie ; le reste est constitué de tenures paysannes sur lesquelles le seigneur perçoit des redevances. Il existe des paysans travaillant leur propre terre, les alleutiers.
La population urbaine augmente au XVIIIe siècle mais les grandes villes sont rares. Paris, avec 500 000 Habitants, et la plus grande ville de France. Les villes disposent de libertés et de privilèges : elles s’administrent elles-mêmes et sont parfois exemptes de tailles (impôt royal levé depuis le XVe siècle, justifié par l’entretien d’une armée permanente).
Une société d’ordres.
La société est constituée de trois ordres : le clergé, la noblesse et le tiers état, rassemblant à lui 98% des Français.
Le premier ordre du royaume, le clergé, doit son rang à la place de la religion dans l’état. Il assure la plus grande partie de l’enseignement et l’assistance aux pauvres et aux malades. Le clergé n’est pas soumis à la taille et possède ses propres tribunaux. Le deuxième ordre, la noblesse, possède également des privilèges : d’honneur (port de l’épée), de service (emplois à la cour, dans l’armée et dans l’Église) et d’impôt (elle n’en paye pas). Le tiers état se compose de tous les non-privilégiés. La taille et tous les autres impôts royaux reposent sur lui.
Une société inégalitaire.
Dans chaque ordre, il y a de grandes inégalités. La haute noblesse composée des grandes familles vivant à Versailles est très éloignée de la petite noblesse campagnarde vivant modestement des revenus de ses terres.
A coté du haut clergé (évêques abbés) recruté dans la noblesse,