La sociologie du pouvoir
Comme souvent il faut clarifier l’utilisation du terme. Dans le langage de tous les jours on parle du pouvoir pour désigner les gouvernants (par rapport aux gouvernés). Le pouvoir peut être utilisé dans le cadre de la présentation de la politique politicienne. On trouve parfois le mot pouvoir comme synonyme de majorité, c’est-à-dire, le pouvoir en place. Le pouvoir est aussi utilisé pour désigner l’ensemble des pouvoirs publics, des institutions.
Il existe une deuxième perspective quelque peu plus savante : la conception substantialiste du pouvoir. Elle intéresse plutôt les philosophes et les spécialistes du pouvoir politique. Le pouvoir est alors considéré comme une essence (avoir du pouvoir = avoir des ressources, un capital, ou avoir un carburant) c’est-à-dire qu’il permet d’obtenir des profits, des bénéfices.
Il existe une déf abstraite : le pouvoir est une capacité de commandement existant par soi et pour soi.
Il existe une troisième perspective qui est l’approche inter-actionnelle du pouvoir. Il est envisagé sous l’angle de relations particulières entre deux ou plusieurs personnes. Cette relation est inégale. « Le pouvoir est toute chance de faire triompher au sein d’une relation sociale sa propre volonté même contre des résistances, peu importe sur quoi repose cette chance » Weber. On retiendra cette troisième perspective pour parler de la sociologie du pouvoir. Ces études sont menées à deux niveaux. Il y a celles qui s’intéressent à la relation de pouvoir en elle-même. Et il y a celles qui s’intéressent tout particulièrement à la relation de domination.
SECTION I : la relation de pouvoir.
Paragraphe 1 : plusieurs types d’approches théoriques.
a/ définition du pouvoir par rapport à la liberté
Avoir du pouvoir c’est détenir une capacité de limiter la liberté d’autrui. Pouvoir et liberté sont donc d’abord présentés comme un couple antagonistes. Cette conception s’inscrit dans la lignée des Lumières et se retrouve