La société demain
A. Développement de la société de consommation.
De l’historique de l’activité humaine, de la démocratie athénienne et de la société de consommation (ou société de masse), il y a deux activités sont à distinguer précisément : celle du créateur d’objet et celle du travailleur. Le premier, produit les objets d’un monde commun, un monde d’objets ; le second, produit des biens corruptibles (produits de grandes consommations), et son activité, le travail.
La société industrielle marque la victoire du travailleur sur le fabricant : les objets de la modernité ne servent plus, ils se consomment. Parler de société de consommateurs revient à parler de société de travailleurs.
L’objet, produit de l’artisan, est caractérisé par sa durabilité, sa permanence, il participe à la construction d’un « monde d’objets ». Son produit est immédiatement consommé, et le travailleur lui-même, en produisant, consomme.
De plus, l’objet, au-delà de sa durabilité exprimée dans le « monde d’objets », est aussi l’initiateur essentiel du monde commun : la condition d’un monde commun est l’intérêt pour des objets identiques, la création d’un même monde d’objets. Or la société industrielle, mettant fin au règne de l’objet et de sa permanence, mit aussi fin à la permanence du monde commun. La fin du monde commun correspond à la société de masse, la société de travail dans laquelle chacun travaille puis consomme le produit de ce travail, sans autre souci que lui-même. On peut dire que c’est le début de l’individualisme moderne, dont la forme la plus extrême est, le totalitarisme : le totalitarisme n’est pas quelque chose de collectif, c’est l’isolement total d’individus qui ont peur d’agir, de se parler, de s’identifier.
B. Vers la fin de l’hyperconsommation.
L'hyperconsommation se définit comme une troisième phase de la société de consommation, après l'avènement de la consommation de masse dans la première moitié du 20e siècle, et son