La souveraineté des loges
La souveraineté d’une entité juridique est sa qualité à n’être déterminée que par sa propre volonté dans les limites des principes supérieurs du droit et conformément au but collectif qu’elle est appelée à réaliser. Il en va ainsi de l’Etat, de l’Entreprise, de l’Association. Chacune de ces catégories dispose d’une liberté d’action et de décision encadrée par un corpus de règles de droit qui définit dans l’espace et le temps une zone de responsabilités, un territoire et un ensemble d’hommes lié à cette entité par une appartenance à minima juridiquement fondée ( droit du sol, contrat de travail, cotisation de membre) au mieux ressentie émotionnellement.
Qu’en est-il d’une loge et qu’impliquerait la notion de souveraineté pour un atelier?
Peut-elle être délimitée par un territoire ? Dispose -t’elle d’un droit à l’autodétermination ? Est-il limité par des normes juridiques supérieures ? Est- elle composée d’un ensemble d’hommes qui se caractérise par un sentiment d’appartenance ? A toutes ces interrogations la réponse est oui.
La loge s’inscrit dans une dimension spatio-temporelle géographiquement délimitée par 4 points cardinaux. Cette territorialité est structurée autour du point central du tableau de loge et des trois lumières à l’Est pour l’orienter et l’incarner sur un plan physique. Sur un plan sacré et symbolique, la loge est reliée dimensionnellement au temps de Midi à Minuit. Ce territoire pérenne ou ponctuel comporte une dimension temporelle supplémentaire car la loge porte l’historicité d’un lignage et d’une transmission intergénérationnelle à travers la chaîne d’union symbolique qui nous lie avec les frères passés à l’Orient éternel qui nous ont précédés depuis la fondation de Paix Travail et Solidarité à la fin du XVIII ème siècle.
Cette loge dispose t’elle d’une identité qui la rend apte à prendre des décisions ? Cette question est capitale. Effectivement, la patente, véritable acte de naissance lui donne les