La structure des marchés : L’exemple chinois

La ferme de Nelson Reinsch et plus généralement toute l’industrie agricole des Etats-Unis peut être résumé en trois points : terre, capital et technologie. La ferme fonctionne à partir d’une coopérative de coton : la « coopérative de compression des fermiers de Lubbocks ». La récolte achevée, le coton voyage à travers tout les Etats-Unis pour arriver en Californie ou il est chargé sur un navire en partance pour Shanghai, capitale économique chinoise.

La Chine, principal acheteur de coton américain mais aussi consommateur de la quasi la moitié de la production mondiale. Entre 2002 et 2003, soit en à peine un an, les exportations de coton par les Etats-Unis vers le pays du Soleil Levant ont connu une augmentation de plus de 400 %. Et c’est par ce boom des exportations que le lien Etats-Unis et Chine ne fait que se renforcer au fil de cette dépendance des vêtements bon marché chinois par les Etats-Unis et du coton américain par la Chine.

Le marché textile chinois est millénaire mais ne commence à s’ouvrir seulement qu’à partir de la révolution chinoise de 1920, dans la violence, un contexte politique tendu et le soulèvement des masses populaires. Alors que Shanghai se développe à toute vitesse, les conditions de travail des ouvriers empires jusqu’à devenir invivable, créant alors un gouffre entre le monde ouvrier et le monde capitaliste. Gouffre qui s’agrandit lors de la nationalisation des usines textiles et des moyens de production par la force par le parti communiste, plongeant dans la misère les ouvriers.

C’est ainsi qu’en 2000, la Chine donne plus l’impression d’un mal développement que d’un réel développement approfondi et généralisé.

Les usines chinoises fonctionnent par filiales avec d’autres usines, faisant de la Chine une immense machine économique. Le système chinois est entièrement centralisé mais inefficace, n’accordant aucune liberté de manœuvre, d’autonomie et abrutissant le travailleur,