La supervision bancaire, une réalité repoussée à fin 2013
C'était une des conditions nécessaires à l'aide directe de l'UE aux banques, notamment espagnoles. Lors du sommet européen du 28 juin, les chefs d'Etat et de gouvernement s'étaient engagés à bâtir un dispositif centralisé de supervision avant la fin 2012.
"Lorsqu'un mécanisme de surveillance unique, auquel sera associée la BCE, aura été créé pour les banques de la zone euro, le MES [mécanisme européen de stabilité] pourrait, à la suite d'une décision ordinaire, avoir la possibilité de recapitaliser directement les banques", écrivaient alors les dirigeants dans leur communiqué commun.
Différend franco-allemand sur le calendrier
Comme l'a remarqué François Hollande quelques heures avant le sommet – en évoquant les "calendriers électoraux" –, Angela Merkel joue également en Allemagne une partie serrée sur le plan intérieur, puisque des élections législatives sont prévues en septembre 2013 et que la chancelière pourrait froisser des électeurs de plus en plus rétifs à l'idée d'aider les banques et les pays en difficulté.
Mme Merkel souhaitait que le dispositif soit effectif fin 2013, après les élections. François Hollande a fait pencher la balance pour qu'il le soit le plus tôt possible.
Le compromis arraché jeudi soir prévoit un "accord sur le cadre politique fin 2012 et une mise en œuvre