La synergie des radios burundaises
Introduction
Alors que dans les démocraties occidentales, les élections sont un facteur de paix et de stabilité des institutions, elles sont au contraire le plus souvent une voie de tensions et de violences dans la plupart des pays africains. Rares sont des élections apaisées, livres et transparentes.
Au Burundi, à quatre jours des élections communales, aucun incident n’est reporté mais la pré-campagne avait déjà fait peur au Burundi et plus d’une quinzaine de ménages de la province Makamba au sud du pays ont fui vers la Tanzanie[1].
En effet, plusieurs alertes sur un regain de violences ont été déjà lancées par des organisations neutres comme l’attestent les récents rapports de Human Rights Watch[2], de l’International Crisis Group[3]. Mais également, l’Union Européenne[4] s’est aussi déjà aussi montrée très critique de la situation. La société civile burundaise, l’opposition politique et les médias sur place font état d’une intolérance politique exacerbée entre les membres des parties politiques, des formations paramilitaires dispensées aux jeunes et aux ex-rebelles aujourd’hui démobilisés. Ce qui pousse beaucoup de Burundais à craindre qu’une possible contestation des résultats par des factions politiques perdantes pourrait être suivie d’affrontements entre les partisans des différents partis.
La tension monte donc d’un cran et il ne semble pas y avoir d’arbitre pour calmer le jeu. La police semble basculer du côté du parti présidentiel, le Conseil national pour la Défense de la Démocratie-Forces pour la Défense de la Démocratie, (CNDD-FDD) tandis qu’une partie lésée de l’armée menacerait de perturber les scrutins si leurs revendications ne sont pas satisfaites avant les élections. La justice, quant à elle, n’est pas indépendante et est souvent sous les ordres de l’exécutif qui reste complice ou passif face à la situation. Le plan de sécurisation des élections mis en