Fonte à la cire perdue

La fonte à la cire perdue est une technique consistant à créer un modèle en cire auquel on fixera un réseau de canaux en cire également permettant son écoulement puis le coulage du bronze. Le tout est enfermé dans un moule en matériau réfractaire que l'on fera chauffer pour écouler la cire puis pour verser le métal en fusion. On obtiendra alors un modèle en bronze semblable au modèle originel en cire qu'il faudra retravailler. Cette technique est principalement utilisée dans l’art du bronze, mais également dans l’orfèvrerie. La fonderie à la cire perdue date d’environ 1200 ans avant Jésus-Christ et qui a probablement vu le jour en Chine sous la dynastie des Shang avec le tué (jue)*. Cette technique se propage en Inde et en Iran pour migrer ensuite en Grèce lors de son apogée, puis en Italie au moment où l’empire romain s’empara de Byzance. Cet art se développa ensuite en France et connut une grande expansion sous François 1er. C’est avec le règne de François 1er que débute notre sujet, il s’achèvera avec la Révolution. L’avantage principal de la technique de la fonte à la cire perdue est qu’elle permet la production de pièces de très grande précision. L’inconvénient est que la maitrise du métal en fusion est une opération délicate, lente voire et dangereuse. *En Afrique, On retrouve cette technique dans presque tous les pays côtiers, du Libéria au Congo, mais aussi dans la plupart des pays de l’intérieur du continent, dans les pays du Sahel, au Ghana, en Côte d’Ivoire, au Benin et dans le Delta du Niger

*La question que nous sommes amenés à nous poser est la suivante : Quels savoirs techniques sont utilisés pour la technique de la fonte à la cire perdue ? Pouvons-nous attester d’une influence étrangère dans l’art du bronze français à partir du XVIème siècle ? Peut-on mettre en évidence une œuvre qui attesterait d’une maitrise complète de la fonte à la cire perdue en France ?

*Dans un premier temps nous traiterons les questions