La technique et la vérité
Ce qu’il faut retenir : 1) Le travail et l’essence de l’homme : Pour Hegel, c’est dans le travail fait au service d’un autre, le travail du maître pour l’esclave que s’enracine l’humanité de l’homme. En effet, l’esclave, ne travaillant pas pour lui-même, ne jouit pas directement du produit de son labeur ; il fait de celui-ci un objet autonome dans lequel il peut se « contempler » au lieu de le consommer immédiatement ce qui est l’oeuvre d’un désir encore animal. Le travail est émancipateur. Pour Marx, le travail est l’essence de l’homme, ce qui le distingue de l’animal. Dans la société capitaliste, le bourgeois, possédant les moyens de production extorque le travail de l’ouvrier, sa force productive. Le travail est aliénation. La révolution ouvrière consistera dès lors en une suppression de la propriété privée des moyens de production. 2) Le travail et la technique chez les Grecs : Dans la Grèce antique, le travail est méprisé dans la mesure où il soumet l’homme à la matière et aux commandements d’autrui. Au travail s’oppose la philosophie, la politique, le sport. D’une manière quelque peu similaire, l’action s’oppose à la technique (Aristote). Cette dernière vise la production de quelque chose qui lui est extérieur (ex : construire un bateau), tandis que l’action a une fin qui réside en elle-même (ex : agir avec prudence). 3) La maîtrise de la nature : À l’orée de l’âge moderne, les progrès scientifiques et philosophiques conduisent les philosophes à penser que l’homme peut devenir possesseur de la nature, user d’elle, notamment pour assurer la conservation de sa vie, la santé. La nature devient le lieu d’expérimentations les plus diverses (Bacon) ; l’homme n’ayant que des devoirs envers les autres hommes (Kant), il peut devenir propriétaire de la nature. 4) Les critiques de la technique : La technique, servante des aspirations de l’homme n’estelle pas porteuse des plus grandes menaces? C’est ce que pensent de