L’homme est ‘’homo faber’’ : celui qui fabrique des outils. La nature quand a elle, désigne au sens large ce qui existe indépendamment de l’action humaine, ce qui n’a pas été transformé. Naturel s’oppose alors à artificiel ou culturel. Aristote définit la nature comme ce qui possède en soi-même le principe de son propre mouvement, autrement dit comme ce qui possède une spontanéité autonome de développement. Enfin la technique représente la manifestation du pouvoir qu’a l’homme de produire les conditions mêmes de son existence en inventant le monde dans lequel il vit, au lieu de se contenter du milieu naturel fixé à chaque espèce biologique, en s’y adaptant. C’est l’évolution de cette technique qui nous intrigue, en effet, se demander si le développement technique transforme les hommes, c’est se demander si le développement technique peut réagir sur la relation qu’entretient l’homme à la nature. A priori, on pourrait on envisager la technique comme l’ensemble des moyens dont se sert l’homme pour transformer la nature. Plus encore que la notion de travail, la technique est une caractéristique de l’humanité. Nous sommes donc en mesure de nous demander si cette technique affecte la relation entre l’homme et la nature. En effet, la modernité de la technique oblige donc à repenser le rapport de la technique à la nature dans une grandeur inattendue. C’est ainsi que la technique peut être vue comme le prolongement de la nature, comme la source d’un éloignement entre l’homme et la nature. Enfin, ce peut être l’essence de la technique et non la technique en elle-même qui peut être à l’origine d’une dégradation de la relation entretenue par l’homme avec la nature.

La technique ne nous éloigne pas forcément de la nature, mais elle peut parfois en être sa prolongation. L’ensemble de la technique ne se résume pas seulement à la technique moderne, au contraire elle peut être tout aussi austère que la fabrication et l’emploie de simples outils. Concernant ce point de