La technologie
La question des références théoriques de la didactique de l’histoire s’est posée au cours de mes recherches sur les modalités de l’apprentissage de l’histoire, et plus précisément de la conceptualisation, telles qu’elles apparaissent dans les écrits produits par les élèves en classe de Seconde. Les concepts de la didactique générale ont été utiles pour décrire la mise en place des situations pédagogiques qui ont fait l’objet des recherches. La méthodologie de la didactique du français qui cherche dans les productions des élèves des traces de leur activité cognitive a fourni des pistes pour l’analyse des productions écrites des élèves.
Cependant, ces références n’éclairent pas le processus spécifique de l’apprentissage de l’histoire. Il a été nécessaire de se tourner vers le modèle d’apprentissage de Moscovici, dans le cadre de la théorie des représentations sociales. L’objectif était également d’étudier les interactions entre la pensée historienne et le langage écrit, conduisant à l’apprentissage et à la production de concepts historiques, en vertu de la théorie de Vygotski selon laquelle la pensée se réalise dans le langage. Enfin, comme l’apprentissage de l’histoire suppose la mobilisation par les élèves des modes de pensée de l’histoire - la périodisation, la conceptualisation, l’explication notamment -, l’épistémologie de l’histoire constitue un cadre de référence obligé car elle donne à connaître l’objet même de la didactique.
Une telle recherche entraîne donc la didactique de l’histoire vers l’épistémologie des sciences sociales. En outre, certaines conclusions sur les modalités de la conceptualisation en histoire, en contradiction avec l’évidence première, illustrent la spécificité de l’épistémologie des sciences sociales et s’expliquent par elle.
Un ancrage dans l’épistémologie des sciences sociales
Une épistémologie spécifique
On suppose que, pour