La terreur stalinienne

324 mots 2 pages
Au début des années 1930, la dékoulakisation a entraîné la fuite anarchique et imprévue de 25 millions de ruraux. Les villes soviétiques explosent et se peuplent de marginaux, de vagabonds et de sans-abris. Dans les villes nouvelles industrielles, bien des ouvriers vivent dans des baraquements insalubres et surpeuplés. Beaucoup de villes souffrent du manque d'hygiène, de sécurité, d'infrastructures, de transports en commun[53].

La population citadine doit s'entasser dans les kommounalka, ces appartements collectifs apparus après 1917, et qui hébergent plus de 80 % des citadins, souvent à une famille par pièce. Dans bien des logements, la promiscuité forcée nuit à la vie privée, favorise les tensions quotidiennes et facilite souvent la délation.

Autre conséquence de la collectivisation et des famines, l'URSS s'installe dans les pénuries alimentaires chroniques. Le beurre, la viande, le lait, les œufs deviennent introuvables, le pain et tous les produits courants sont rationnés. La queue devant les boutiques (otchered) devient durablement un spectacle quotidien en URSS, et une véritable institution, avec ses codes et ses coutumes (par exemple, la possibilité de s'éloigner sans perdre sa place).

En réaction au manque de nourriture, les cantines d'usine se multiplient[54], le chapardage sur les lieux de travail devient une pratique de survie banale et vigoureusement réprimée, le marché noir et les trafics en tout genre fleurissent, le règne du système D s'installe. L'inégalité devant le ravitaillement est considérable : il existe ainsi une quinzaine de catégories rien qu'au sein de la classe ouvrière. Quant aux dirigeants et la bureaucratie, ils ont accès aux magasins spéciaux bien approvisionnés[55].

L’homo sovieticus ne peut espérer s'en sortir que s'il bénéficie de protections, d'un réseau de relations bien placées, du blat (« piston ») indispensable. Un proverbe populaire dit alors : « mieux vaut avoir 100 amis que 100 roubles ». De véritables réseaux

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