La théorie de séparation des pouvoirs est-elle dépassée ?
La séparation des pouvoirs est un principe, une théorie, qui préconise que les trois grandes fonctions de l’État qui sont le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire, soient chacune exercée par un organe ou une instance différente : le pouvoir législatif, dévolu aux assemblées représentatives, édicte les règles, le pouvoir exécutif, détenu par le gouvernement, exécute les règles, le pouvoir judiciaire, assuré par les juridictions, règle les litiges.
Le contrôle que chacun des trois pouvoirs exerce sur les autres est censé préserver les citoyens des atteintes à ses droits fondamentaux.
Il existe ainsi aujourd’hui deux catégories de séparation des pouvoirs : une séparation stricte, comme dans le continent américain, et une séparation souple, comme en Angleterre et en France.
La séparation stricte des pouvoirs désigne l'organisation d'un État dans lequel les trois pouvoirs, législatif, exécutif et judiciaire, sont spécialisés et organiquement séparés. Aucun d'entre eux ne peut empiéter sur les prérogatives des autres.
Ils sont indépendants à la fois dans leur mode de désignation et dans leur fonctionnement avec une absence d'interférences réciproques. Ainsi, le pouvoir exécutif ne peut intervenir dans l'élaboration des lois et le pouvoir législatif ne peut intervenir dans des fonctions relevant du gouvernement.
En France, tout comme en Angleterre, un monarque avait en sa disposition, les pouvoirs absolus et les exerçait à son envie tantôt en consacrant la répression, tantôt en accordant des avantages à son milieu. Ce trop plein de pouvoir