La tirade de dom juan
« la tirade de Dom Juan », de Molière
Introduction :
Dix mois après la première de Dom Juan, paraissent des observations sur une comédie de Molière qui accuse « son auteur d'avoir fait l'école du libertinage », c'est à dire à la fois un libertinage philosophique et un libertinage de mœurs. De fait, au début de la pièce, Dom Juan n'existe d'abord que dans la bouche de son valet, Sganarelle, qui le décrit comme « plus grand scélérat qu'on est jamais connu ».Or voici qu'apparait Dom Juan à la Scène 2qui confirme lui-même son libertinage.* Quelles valeurs conserve ce libertinage lorsqu'il est inséré dans une comédie ? Nous étudierons dans un premier temps la parole théâtrale qui fait naitre le rire sur la scène avant de voir dans un second temps la leçon du libertin.
La parole théâtrale qui fait naitre le rire sur la scène :
La gestion de la parole théâtrale :
Le passage commence par deux lignes qui indiquent que Dom Juan donne le droit de parler à son valet, il va indiquer aussi le contenu de cette parole « sentiment ». Or Dom Juan semble le laisser s'exprimer mais ne lui laisse que 4 lignes et répond lui en 50 lignes. Dom Juan est donc un être de parole, qui aime les longs discours (tel maitre tel valet). Ici la tirade de Dom Juan permet de développer une thèse : elle a donc un but philosophique et moral. Pour quoi il n'y a pas d'interruption : le valet n'a pas à interrompre son maitre fonction poétique pour que le spectateur s’imprègne des éléments donnés
A la fin de cette tirade, le terme « débiter », est un terme péjoratif. Ce que dit Sganarelle c'est que Dom Juan a bien appris son rôle : comique de double énonciation qui tend à révéler le côté artificiel du langage théâtrale. « Vous parlez tout comme un livre » cette citation est une critique. Or à la première représentation, Molière joue Sganarelle : il semble faire une autocritique (= il critique lui-même son œuvre). C'est une mise en