Vénérable maître et vous tous mes frères en vos grades et qualités

Je vais vous parler ce midi de la tolérance tout au moins d’une partie de la tolérance, c’est un sujet tellement important qu’il serait impossible de tout aborder, mais j’espère que cela nous permettra de méditer ou tout au moins d’y penser de temps en temps.

La tolérance a toujours plus ou moins existée, sous diverses formes, dans des contextes différents, développés par des personnes différentes.

Ce sujet est toujours bien sur d’actualité, tant au niveau mondial, européen, français, dans nos villes, dans nos loges.

Pour cela j’ai commencé par essayer de comprendre ce que l’on entendait par tolérance.
On a tous plus ou moins entendu cette phrase ou on l’a même sûrement déjà prononcée
« Je tolère cela mais dans une certaine limite » j’ai même vu sur un panneau de stationnement
« Stationnement toléré 10mn ».

Je me suis posé cette question :

Est-ce que la tolérance est une simple indulgence pour ce que l’on ne peut empêcher.

Ce premier sens de ce que tolérer veut dire pour moi, est qu’il recouvre en fait, dans des relations interpersonnelles, un dispositif de domination aussi insidieux que répandu.
Prenons le cas d’une personne dont la présence est seulement « tolérée », dans une réunion privée, elle ne se voit reconnue d’aucun véritable statut, on pourrait l’exclure, on le voudrait même. Mais on ne le fait pas, par impuissance, par soucis de convenance ou pour tout autre raison. Ni sa présence, ni ses libertés ne sont pleinement reconnues.
Tolérer l’autre, en ce sens, revient à le maintenir dans une sorte de suspens de son existence.

Je me suis donc posé la question, mais de quelle « tolérance » parlons nous en Franc-maçonnerie ?
Rappelons-nous lors de nôtre initiation, une phrase de nôtre frère orateur :
La franc-maçonnerie proclame, comme elle a proclamée dès son origine, l’existence d’un principe créateur, sous le nom de grand architecte de l’univers. Elle n’impose aucune limite à