La tour eiffel
Avant sa construction et jusqu’à après son inauguration, la tour Eiffel est être durement critiquée.
1/ Scepticisme
Le projet d’une tour de 300 m est trop ambitieux et semble donc utopique aux yeux des critiques et provoque un certain scepticisme quand à sa solidité. Pour mémoire, à l’époque, l’édifice le plus haut du monde est l’obélisque* de Washington, haut de 170 m. En France, c’est la cathédrale de Strasbourg avec une hauteur 143 m. Elle est rapidement surnommée « la tour de Babel »**, en référence à la démesure du projet d’Eiffel et à l’orgueil humain.
2/ Protestation
Progressivement le scepticisme laisse place à la protestation. De nombreux artistes effrayés par la modernité de la tour s’opposent à ce projet. Le 14 février 1887, « Le Temps » publie un manifeste signé par des personnalités du monde des arts et des lettres connus et influents, notamment l’écrivain Guy de Maupassant, pour protester contre sa construction.
Elle heurte esthétiquement
Par sa taille qui va briser l’harmonie de Paris et je cite un extrait du manifeste « une tour vertigineusement ridicule écrasant de sa masse barbare tous nos monuments »
Par son matériau, le fer, et sa technique de construction en rupture complète avec les célèbres et prestigieux édifices parisiens en pierre. On la qualifie de « noire et gigantesque cheminée d’usine et d’odieuse colonne de tôle boulonnée »
Elle heurte politiquement
Par sa laideur, la tour va ruiner l’image de Paris et de la France et provoquer la moquerie de tous les visiteurs de l’Exposition Universelle au lieu de permettre à la France affirmer sa supériorité technologique et économique sur les autres pays
Elle heurte aussi religieusement
Par son « inutilité ». Pour la première fois, un bâtiment laïc s’élève plus haut que les clochers des églises
3/ La défense
Gustave Eiffel n’est pas épargné par la critique. Les attaques le présente comme un homme sans goût « constructeur de