La traduction
LCO1000 : Introduction à la littérature comparée
La Traduction en littérature comparée
Présentation et commentaire de textes
Remis à Amaryll Chanady
Le 19 octobre 2010
Alexis Poirier-Saumure
Gr : Mardi PM
Introduction
La littérature comparée se veut ouverte à l’autre, dépassement des frontières et pluralité des cultures. Il s’agit là d’un des piliers de cette jeune discipline. Cette intention, donc, ne peut se réaliser sans l’utilisation de la traduction, et une réflexion systématique à l’égard de cette dernière se doit d’être accomplie. Porteuse de renouveau culturel, fil d’Ariane qui nous guide au travers de l’histoire littéraire, sa signification profonde reste pourtant obscure, et la meilleure méthode pour la pratiquer, difficile à établir. En parcourant les trois textes présentés dans les lignes qui suivent, un datant du début du XIXe siècle et les deux autres de la fin du XXe siècle, on observera une proposition sur la signification de la traduction, puis sur un préjugé important qui affecte cette signification. Enfin, de cette vertu de la traduction que l’on découvrira par opposition au dit préjugé, on découvrira les bienfaits, en particulier pour la littérature comparée.
Texte 1 : Introduction de Dire presque la même chose, d’Umberto Eco. Dès les premières pages, l’auteur s’interroge sur la signification de la traduction. Il propose une réponse facile mais impossible, dont la réfutation pose les bases du défi qu’est traduire : «dire la même chose dans une autre langue.» (Eco 2006, p. 7) Tout d’abord, l’essence de cette chose est difficile à déterminer. Le propos à traduire, en effet, est composé de facteurs sociaux et culturels qui en compliquent l’identification précise. Et ce mot, dire? Quel sens lui attribuer? Où, autrement dit, que rôle doit prendre le traducteur, rattaché à quelles responsabilités? Eco affirme qu’on ne peut dire que «presque la même chose.» Le rôle du traducteur est donc de se faire