Dans l'antiquité, la tragédie est liée au culte du dieu Dionysos (dieu du vin et de la fête). Les tragédiens les plus connus de nos jours sont les dramaturges grecs Sophocle et Euripide dont les plus célèbres œuvres sont pour Sophocle Œdipe roi, Antigone ou Électre. Et pour Euripide, Hippolyte ou encore Andromaque, etc. Pour Aristote, philosophe grec, le but de la tragédie est la catharsis, c'est-à-dire, la purgation des passions. Le spectacle tragique plonge le spectateur dans la pitié et la terreur afin d'amener chez lui une purgation de ses mauvais penchants. Autrement dit, l'effet cathartique consiste à nous faire goûter aux conflits dans lequel se débattent les personnages pour nous en dégoûter. On dit que la tragédie est toute-puissante. Elle propulse la littérature à son apogée, car le héros atteint des sommets de lucidité qui ne pourront être égalés. En effet, au XVIIe siècle, les tragédiens tels que Racine, Corneille admirent tant ces auteurs grecs qu'ils écrivent eux-mêmes des tragédies semblables dans une langue poétique et majestueuse, décrivant une action simple et noble, suivant rigoureusement les codes rédigés par les doctes. La division en actes proprement dite est inconnue de la tragédie grecque, elle s'impose à la Renaissance en trois actes, puis à cinq au siècle suivant :
Le premier acte correspond à l'exposition de la situation des personnages le second voit apparaître l’élément perturbateur
Dans le troisième les protagonistes cherchent une solution au drame, tout paraît encore possible
Dans le quatrième acte l'action se noue rapidement (les personnages n'ont plus aucune chance d'échapper à leur destin)
Et dans le cinquième acte l'action se dénoue enfin entraînant la mort d'un ou de plusieurs