Janvier 2009

Histoire des Sciences

LA TRANSMISSION DES CARACTERES ET LEUR DEVENIR

« Au risque de faire hurler les biologistes, et sans revenir aux thèses de Lamarck, je crois qu'il faudrait s'interroger sur la façon dont les gènes pourraient enregistrer certaines transformations de l'environnement. En tout cas, le hasard fait trop bien les choses pour être crédible... », cette phrase issue d'un article d'Yves Coppens datant 15 août 1995 s'inscrit dans la problématique de la théorie de l'évolution et dans celle de la génétique. Le problème principal issu du transformisme né de Lamarck (théorie impliquant la variation des espèces au cours des temps géologiques), est celui de la transmission génétique des caractères . En effet, si les espèces évoluent c'est bien parce qu'elles s'adaptent à un milieu devenu hostile, il s'agit d'une adaptation face à l'extinction imminente provoquée par les changements géologiques du milieu. Cette théorie révolutionnaire à cette époque car s'opposant directement au fixisme et au créationnisme établis, va également poser problème pour ses contemporains. Une des lois Lamarckienne, énonce justement ce qui pour nous va poser un problème soit la thèse selon laquelle, les changements organiques ou morphologiques acquis au cours de notre vie seraient transmis à notre descendance. Car cela impliquerait que les organismes vivants tendraient vers une forme de plus en plus complexe en fonction des éléments du milieu qui les ont poussé ou non à développer l'usage d'un organe (première loi Lamarckienne, la fonction crée l'organe), et que le moteur de l'évolution adaptative serait relative aux capacités de l'individu (ce qu'il a accumulé génétiquement résultant directement des difficultés rencontrées).

Les thèses de Lamarck ayant ouvert par la voie du transformisme, celle de l'évolution (qui ne sera jamais évoquée comme telle pour des raisons religieuses), semblent malgré tout être objets de