La tunique de nessus
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Le poète Guillaume Apollinaire est né 26 août 1880 à Rome, le premier fils d’une mère célibataire, Angélique-Alexandrine de Kostrowitzky et, selon les légendes, un aristocrate italien. Il a déménagé à Paris avec sa famille et est devenu bien connu parmi les groupes artistiques à la fin du XIXe siècle et au commencement du Xxème avant l’irruption de la Première Guerre mondiale. Il était ami avec les peintres cubistes et les écrivains parnassiens, comme Pablo Picasso et André Salmon. Il a combattu dans la guerre et été blessé sévèrement en 1916. Après il est retourné comme un malade, il a commencé à écrire encore, produisant la pièce de théâtre fameux « Les Mamelles de Tirésias » en 1917. Durant l’épidémie de la grippe en 1918, il est tombé malade et s’affaiblissait de la blessure à sa tête, il est mort.
De son premier recueil que le public a accueilli chaudement provient le poème célèbre « Le Pont Mirabeau », publié en 1913. Cette oeuvre porte le nom d’« Alcools » et il s’agit des thèmes des élégies, des contes, de l’érotisme et les drames. Le poème est un petit extrait de l’oeuvre entière, composée de vingt-quatre lignes en quatre quatrains et quatre distiques qui