La turquie doit-elle entrer dans l'ue?
Introduction
Le 1er mai 2004, dix nouveaux pays ont rejoint l’Union Européenne : la Pologne, la République Tchèque, la Slovaquie, la Hongrie, la Slovénie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, Malte et Chypre. Ce 1er janvier 2007, la Bulgarie et la Roumanie sont également devenues membres de l’Union. D’autres pays tels que la Norvège, la Suisse et ou encore l’Islande remplissent également l'ensemble des critères, et peuvent ainsi rejoindre l'Europe dès qu'ils le désirent. Enfin, la Turquie reste, avec la Croatie et la Macédoine, le premier pays officiellement candidat à l’entrée dans l’Union européenne.
L’objectif d’adhésion de la Turquie est ancien. Elle est membre fondatrice de l'Organisation européenne de coopération économique depuis1948, adhère dès 1949 au Conseil de l'Europe, et devient membre de l’OTAN (Organisation du Traité de l'Atlantique Nord) en 1952. La Turquie est le premier pays en attente d’intégration dans l’UE à avoir déposé, dès 1963, sa demande d’entrée dans l’organisation européenne (CEE, puis UE). Celle-ci a été formalisée après le retour de la démocratie dans le pays en 1987. Depuis la Turquie attend la mise en place effective de négociations pour son adhésion.
Du fait de son statut de plus ancienne nation en attente, de la reconnaissance de sa vocation européenne lors du Conseil d’Helsinki en 1999, et la reconnaissance par la Commission des efforts des différents gouvernements à satisfaire aux critères de Copenhague (critères d’adhésion), les turques considéraient comme acquise leur entrée dans l’UE lors du conseil européen de Copenhague.
L’avenir de la Turquie dans l’UE s’est néanmoins assombri lors de la victoire islamiste aux législatives. Ainsi, au lendemain de la victoire écrasante du Parti de la justice et du développement, le président de la Convention, Valéry Giscard d’Estaing, affirmait que l’entrée de la Turquie dans l’Union signerait sa propre fin. Dès lors, les