La veille du duel
Bonjour,
Vous risquez de vous fourvoyer en empruntant la piste du fantastique qui, à mon avis, est absent du texte. On peut, par contre, et il me semble que par "fantastique" vous l'entendez ainsi, parler de délire, voire d'affabulations de la part de Duroy. Il faudrait parvenir à dire que l'imminence du duel lui plonge dans un état second, proche de la folie. Voyons, par exemple, ce passage:
"Il se retourna vers sa couche et il se vit distinctement étendu sur le dos dans ces mêmes draps qu’il venait de quitter".
Ajoutez à cela les questionnements adressés à soi même (aurais-je peur?; peut on avoir peur malgré soi?) pour montrer que le héros est en proie à la folie, manifestée par ces quelques accès de schizophrènie.
Il me semble que par fantastique, vous vouliez parler de cette démence du personnage non?
Un autre aspect essentiel du texte, que vous semblez malheureusement manquer au vu de l'organisation de votre plan, est la remise en question du personnage par lui-même et, implicitement, de son statut de héros. Un rapprochement basique permet de construire un analyse autour de cette hypothèse: la peur, sentiment que le fier et vaillant mâle Duroy ne connaît pas, revient comme de manière récurrente comme l'objet de l'insomnie du journaliste. Reconnaître avoir peur c'est nier sa virilité, sa masculinité, alors que Duroy est au contraire LE mâle dominant, l'homme à femme par excellence.
Il me semble que toute votre seconde partie, que vous voulez consacrer à la peur et à l'angoisse, gagnerait en consistance si vous orientiez tout votre propos vers la démonstration de ce