La vengeance
Sujet : En vieillissant, on s’aperçoit que la vengeance est encore la forme la plus sûre de la justice. Henry BECQUE.
Agée de 69 ans, Eugène TERRE BLANCHE leader de l’extrême droite en Afrique du Sud a été battu à mort par deux de ses employés Noirs, le samedi 03 avril 2010. Ses partisans, après des manifestations continuent de réclamer vengeance. Courant mars 2010, chrétiens catholiques et musulmans animés par un sentiment de vengeance, se sont entretués au Nigeria. Il nous est arrivé à tous de faire l’expérience d’un sentiment de vengeance : une humiliation, une blessure ou un acte que nous voudrions faire subir à autrui. La vengeance peut donc être définie comme l’action par laquelle une personne offensée, outragée ou lésée, inflige en retour et par ressentiment, un mal à l’offenseur afin de le punir. Tandis que le mot justice est polysémique. Le terme français vient du latin « jus » qui signifie le droit. Cependant, la définition actuelle, même si elle conserve ce sens en tant que respect de l’institution judiciaire lui en rajoute un autre, un sens moral. Ces deux sens sont ressortis par Platon dans son ouvrage La République où il affirme qu’être juste est en même temps une vertu et le respect d’une organisation de la vie sociale. Ce qui prévaut dans la justice c’est le principe de l’égalité, chacun devant être traité de la même manière. Aussi pour faire une différence, le sujet précise l’expression « forme la plus sûre », ce qui sous-entend que la vengeance est la forme de justice qui permet le mieux de rendre ou de rétablir l’égalité rompue. Voilà l’idée d’Henry BECQUE. Mais que peut-on en penser ? Pourquoi se venge-t-on ? La vengeance est-elle toujours justifiée ? La justice doit-elle toujours reposer sur des sentiments ? La vengeance ne peut-elle pas être à l’origine d’autres violences ? Peut-on légitimement poser un acte qui vise à faire le mal en toute justice ? Doit-on à la fois