La vie dans l'espace
Si atteindre l’espace est une contrainte majeure pour l’homme; aujourd’hui, les problèmes de conditions de vie et d’adaptation de l’homme dans l’espace posent des problemes encore plus importants, et il semblerait que les longs voyages dans l’espace seraient limités non pas par la technique ou les engins utilisés, mais par l’homme lui-même.L’homme n’a pas séjourné plus de 14 mois dans l’espace, ce record étant détenu par le cosmonaute soviètique Valeri Poliakof à bord de la station spatiale Mir.Quelles sont donc les contraintes pour l‘homme lors de longues periodes de vie dans l’espace, et ses effets ? Nous pouvons distinguer 3 contraintes fondamentalement différentes, et ses effets sont très divers: il s’agit de l’état de surpesanteur (lors du décollage ou la rentrée dans l’atmosphère), de l’état d’apesanteur (pas ou très peu de gravité) puis du rayonnement ionisant qui est beaucoup plus intense dans l’espace que dans la terre.Finalement, nous aborderons un sujet qui est de moins en moins mis à l’écart, et qui a une très grande importance dans les missions de longue durée: les facteurs humains; soit les problèmes de comportement et psychologiques.
1°) L’ETAT DE SURPESANTEUR
Cette contrainte n’est pas très importante puisque ses effets sont très bien supportés par l’homme et les études faites à ce sujet ont pu être menées sans problème, d’autant plus que ces conditions de surpesanteur ne durent que quelques minutes. Pour envoyer un vaisseau dans l’espace, il faut atteindre la vitesse de libération, soit l’équivalent d’une accélération de 4,6 g pendant 4 minutes au decollage, et des décélérations de 6 à 7 g pendant 3 à 4 minutes pour le retour.Dans ces conditions on peut admettre que l’individu qui est dans le vaisseau pèse jusqu’à sept fois plus que dans la terre, c’est l’état de surpesanteur. En position verticale, les effets de telles accélérations-décélérations entraînent le déplacement des liquides dans