La Vie Des Poilus Sur Le Front
Introduction:
Sur le front, dans les tranchées, les conditions de vie des soldats sont éprouvantes. Ils vivent dans la boue et dans le sang. Les combats sont meurtriers : près de 23 % des fantassins français y sont tués. Comment ces « poilus » , qui n'ont ni l'eau ni le temps pour se raser, ont-ils pu résister si longtemps à l'enfer du front ?
I. La vie du poilu
1. Le poilu, nerf de la guerre
• Près de 66 millions d'hommes (dont 8,5 millions en France) ont été mobilisés sur tous les fronts au cours de la guerre. Des volontaires s'engagent, les États font appel aux troupes coloniales. Si les blindés et les avions apparaissent sur le champ de bataille, les hommes jouent toujours le premier rôle. En France, les soldats qui combattent sur le front sont appelés les « poilus ».
• Pour conserver à tout prix le terrain conquis, les troupes s'enterrent dans des tranchées parfois fortifiées, qui forment bientôt un labyrinthe boueux. Les intempéries favorisent la prolifération des rats et des poux. Derrière cette ligne s'étendent les stocks de matériels, les dépôts de munitions, de vivres, les quartiers de l'état-major et les hôpitaux de campagne, sur plusieurs kilomètres. De l'autre côté, la tranchée ennemie n'est souvent qu'à quelques centaines de mètres, mais pour y parvenir il faut franchir des barbelés et avancer au milieu des cratères creusés par les obus, sous le feu ennemi.
2. Les combats
• La guerre de position favorise l'emploi de nouvelles armes, particulièrement meurtrières : le tir de l'artillerie rend la protection des tranchées illusoire, les obus sifflent puis éclatent en blessant les soldats, en faisant s'effondrer les tranchées, en brisant l'assaut d'une section ; l'emploi des gaz ou des lance-flammes terrorise l'ennemi.
• Face à ces armes nouvelles, le poilu monte à l'assaut avec son fusil, ses grenades et sa baïonnette. Les armes automatiques comme les mitrailleuses transforment alors l'attaque en une boucherie